Le tarif d'une assurance auto peut varier de façon importante, car les prix des assurances sont libres : ils sont fixés librement par les compagnies d'assurance.
Pour obtenir le juste prix, l'idéal est de comparer au moins deux devis d'assurance issus des deux principaux canaux de distribution de l'assurance (mutuelles sans intermédiaire, agents ou courtiers).
Mais attention, ne comparez que les devis avec des garanties et des franchises comparables. Les comparateurs d'assurances proposés par Internet, bien que loin d'être parfaits, vous apporteront une base tarifaire. À vous ensuite de comparer le contenu des garanties et leurs conditions d'exercice en analysant les conditions générales des contrats.
Calculer votre prime et la réduire
Le calcul de la prime variera en fonction de 3 catégories de critères.
Les garanties et franchises souscrites
Il existe 3 principaux types de garanties :
- L'assurance au tiers, ou responsabilité civile, est la seule garantie obligatoire. Elle ne couvre que les dégâts causés à des tiers : votre propre auto et le conducteur ne sont pas couverts.
- L'assurance dite « au tiers étendu » apporte en plus des garanties en cas de vol, d'incendie et de bris de glace affectant le véhicule.
- L'assurance « tous risques » : cette expression recouvre en fait différentes garanties non obligatoires garantissant les dommages occasionnés au véhicule assuré par divers événements, notamment en cas de collision ou d'accident sans tiers. Attention car le conducteur n'est pas forcément couvert.
Quant aux franchises, pour rappel, c'est la somme qui reste à votre charge dans certains cas précis.
Soyez vigilant : augmenter les franchises est un moyen simple de baisser le tarif de votre assurance, mais il faut être prêt en tant qu'assuré à en supporter les conséquences. Le jour où le sinistre qui y est soumis survient, il faut assumer financièrement ce choix de franchise élevée.
Les critères propres au conducteur
Plusieurs choses peuvent faire varier votre prime d'assurance auto :
- Le coefficient bonus-malus : il fait grimper ou diminuer votre cotisation, car il est le reflet de votre expérience de conduite.
- Votre ancienneté comme conducteur : les jeunes conducteurs sont plus exposés aux risques et provoquent davantage d'accidents (ils doivent payer une surprime pour adapter la prime à ce risque « aggravant »).
- Votre passé de conducteur (accidents et circonstances) : si vous avez été responsable d'accidents, vous risquez de voir votre prime augmenter jusqu'à 350 % (maximum). Ces majorations sont supprimées au bout de 2 ans après l'année de survenance du dernier sinistre responsable.
- Votre âge.
- L'usage que vous faites de votre auto : privé ou professionnel ?
- Votre zone géographique de circulation ou de garage : les risques sont plus importants en zone urbaine.
- Les utilisateurs réguliers de votre auto (à déclarer impérativement au risque réel de subir, en cas d'accident, une annulation de votre contrat d'assurance pour cause de fausse déclaration – art L113-8 ou L113-9 du Code des assurances).
Bon à savoir : les femmes ont statistiquement moins d'accidents au volant. Cependant, depuis décembre 2012, les contrats d'assurances auto spécifiques pour les femmes ne sont plus permis dans un souci d'égalité. Néanmoins, les contrats existants avant cette date sont toujours valides et n'ont pas été modifiés.
Les critères propres au véhicule
Enfin, tous les véhicules ne se ressemblent pas ! C'est pourquoi 4 critères principaux sont pris en compte :
- Sa puissance réelle (et non fiscale) et ses performances : les véhicules puissants sont impliqués dans la majorité des accidents, et les versions « sportives » d'un modèle standard d'un constructeur sont particulièrement surveillées par les assureurs.
- Son ancienneté.
- Sa valeur à neuf (en cas de garantie dommages véhicule) : la notion de voiture en « épave » après un accident n'est bien sûr pas la règle, mais le prix des pièces à remplacer est malgré tout en relation directe avec le prix de la voiture neuve.
- Ses résultats « statistiques » auprès de l'assureur – fréquence et coût moyen des accidents, fiabilité, sécurité des conducteurs, protection contre le vol, etc.
Faire baisser le tarif de l'assurance auto
Il existe divers moyens pour faire baisser le tarif de votre assurance auto.
Par adaptation de votre contrat et de votre conduite
Commencez par adapter le niveau des garanties et des franchises à vos besoins.
Par exemple : supprimer la garantie « tous risques » pour un véhicule âgé de plus de 7-8 ans qui ne cote plus ou encore introduire une franchise au contrat ou augmenter le montant de celle existant.
Soyez prudent et gagnez du bonus (en évitant d'avoir des accidents).
Souscrivez un contrat d'assurance auto-ciblé qui correspond à votre profil, ce que proposent quasiment toutes les compagnies d'assurance : assurance retraités, assurance « au kilomètre », assurance pour professionnels, etc.
Optez pour une clause de conduite exclusive : vous vous engagez à ce qu'il n'y ait que vous (et éventuellement votre conjoint) qui conduisiez le véhicule.
Par mise en concurrence
En assurance, généralement la fidélité ne paie pas ! Alors que fidèle à votre assureur depuis 10 ans ou plus, votre prime augmente chaque année, celui-ci offre des conditions spéciales de tarif aux nouveaux clients qu'il attire à grand renfort de publicité (2 mois de cotisation offerts !). Renseignez-vous et n'hésitez pas à changer régulièrement d'assureur ! Profitez des offres spéciales. Et si votre assureur privilégie la fidélité en récompensant les clients qui regroupent plusieurs contrats chez lui, voyez si vous avez intérêt à le faire.
Comparez les tarifs et les offres des divers assureurs. Avec Internet, c'est devenu très simple et résilier son contrat est également possible à tout moment avec la loi Hamon. Profitez-en !
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Choisir son contrat d’assurance auto
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- Choisir vos garanties
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- Comprendre les clauses du contrat
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