Assurance jeune conducteur

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jeune femme métisse afro-américaine à bord de son véhicule avec sourire Getty Images / dmbaker

 

Alors que les conducteurs âgés de 18 à 24 ans ne représentent que 9 % des conducteurs, ils représentent presque 20 % des victimes de la routes (décès ou blessures). Un jeune de 18 à 20 provoque environ deux fois et demie plus d'accidents qu'un conducteur âgé de 30 ans ou plus. Cette sinistralité excessive, statistiquement prouvée, explique pourquoi les assureurs appliqueront un tarif plus élevé aux jeunes conducteurs.

Qu'entend-t-on par « jeune conducteur » ou « conducteur novice » ? Les assurances distinguent les conducteurs novices des conducteurs expérimentés. Ainsi, sont considérés comme conducteurs novices :
  • les conducteurs titulaires de leur permis de conduire depuis moins de 3 ans ;
  • ceux qui ont leur permis depuis plus de 3 ans mais qui n'ont pas été assurés durant les 3 ans qui précèdent le début du nouveau contrat.

À noter : un conducteur novice n'est pas forcément « jeune ». Il peut s'agir d'une personne ayant plus de 25 ans mais possédant un permis de conduire depuis moins de 3 ans.

Application d'une surprime pendant la période probatoire 

La période probatoire dure en principe 3 années. Les assureurs appliquent une surprime pour assurer les conducteurs novices. Celle-ci est régie par l'article A. 335-9-1 du Code des assurances

La surprime s'applique :

  • pour les jeunes conducteurs qui assurent leur propre véhicule ;
  • pour les parents qui ajoutent leur enfant jeune conducteur au contrat d'assurance de leur véhicule.

La surprime peut aller jusqu'à 100 % de la cotisation de base (hors bonus) mais diminue avec le temps :

  • jusqu'à 100 % la 1ère année ;
  • réduite de 50 % la 2ème année sans accident responsable ;
  • disparaît en général la 3ème année sans accident responsable.

La plupart des assureurs acceptent d'assurer les jeunes conducteurs, mais certains peuvent refuser ou imposer une puissance réelle maximum de la voiture (entre 75 et 90 CV par exemple).

À noter : la conduite accompagnée permet de réduire la durée du permis probatoire de 3 à 2 ans. Depuis le 1er janvier 2019, le délai est réduit à un an et demi pour les automobilistes ayant obtenu leur permis dans le cadre de la conduite accompagnée et ayant suivi une formation complémentaire d'une journée (article L. 223-1 du Code de la route et article R. 223-4-1 du Code de la route, instauré par le décret n° 2018-715 du 3 août 2018). Cependant, ces durées ne sont pas nécessairement reprises par les compagnies d'assurance pour la qualification du conducteur « novice ».

Bon à savoir : un jeune conducteur ou jeune de moins de 25 ans qui emprunte occasionnellement la voiture de ses parents et qui provoque un accident devra s'acquitter de la franchise, sauf si ses parents rachètent la franchise  applicable aux conducteurs novices en payant une surprime.

Une surprime moindre pour les jeunes formés à la conduite accompagnée

Les jeunes conducteurs ayant été en conduite accompagnée (possible à partir de l'âge de 15 ans) peuvent bénéficier d'une décote sur leur montant de cotisation, car la loi a prévu un plafonnement de la surprime.

Les assureurs s'y retrouvent, étant donné que les jeunes qui ont fait de la conduite accompagnée ont beaucoup moins d'accidents que ceux issus de la formation classique.

Les solutions pour payer moins cher

Outre la conduite accompagnée qui permettra l'application d'une surprime minorée, une solution permettra d'obtenir un tarif moins élevé.

La déclaration comme conducteur secondaire sur le contrat des parents

C'est une solution à privilégier pour plusieurs raisons :

  • le nom du jeune conducteur figurera au contrat dans la liste des conducteur habituels. Il profitera ainsi nommément de l'expérience de conduite acquise comme conducteur secondaire déclaré au contrat, mais également en l'absence de sinistre responsable, il bénéficiera d'une partie du bonus acquis sur le contrat (calculée depuis sa date de déclaration au contrat) ;
  • la surprime applicable au tarif du contrat souscrit par les parents sera moindre (elle correspondra seulement à celle prévue par l'assureur en cas de rachat de la franchise prévue en cas d'accident occasionné par un conducteur novice.

Important : cette solution ne vaut que si le jeune est bien un conducteur « occasionnel » et non le conducteur habituel du véhicule. N'allez surtout pas utiliser cette solution si, parents, vous achetez un véhicule spécifique pour votre fils ou fille.

Même si la carte grise est à votre nom, un jeune conducteur qui circule journellement avec une voiture en est réputé être le conducteur habituel. Dans ce cas, le véhicule doit être assuré à son nom et avec la majoration de tarif prévue pour les conducteurs novices. En cas de sinistre, il serait très facile à l'enquêteur de la compagnie d'assurance de prouver la véritable utilisation et donc la fausse déclaration qui entraînerait la déchéance du contrat d'assurance. Avec pour conséquence la non garantie du sinistre qui resterait à votre charge (pas d'assurance des dommages subis par le véhicule et recours du fonds de garantie qui indemniserait les tiers victimes). 

D'autres pistes pour payer moins cher

Plusieurs pistes :

  • la consultation de l'assureur des parents : certains assureurs réservent un tarif préférentiel aux enfants de leurs clients, c'est une piste à explorer ;
  • la demande de devis sur des comparateurs d'assurance.

Multiplier les devis sur divers comparateurs vous permettra de bénéficier de nombreux tarifs parmi lesquels vous pourrez sélectionner le meilleur rapport qualité/prix.

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