Si vous avez un niveau de malus élevé, il est possible que votre assureur ne veuille plus vous assurer ou qu'il vous inflige une prime très importante et dissuasive. Rappelons-le ici, il est tout à fait légal qu'un assureur se sépare de son assuré. Cela est prévu dans les clauses du contrat (avec le même préavis de deux mois que pour les assurés et dans l'absolu, sans justification exigée).
Conducteur avec malus : divers motifs de résiliation par l'assureur
Le niveau de malus n'est pas la seule cause de résiliation par l'assureur.
Des motifs divers
C'est avant tout les sinistres enregistrés sur le contrat, et plus particulièrement ceux survenus dans le cadre de circonstances aggravantes : accident avec alcoolémie ou conduite sous l'effet de stupéfiant (dans ce cas l'assureur n'est pas obligé d'attendre l'échéance), accident avec délit de fuite, perte ou suspension du permis de conduire, fausse déclaration de sinistre, ou encore défaut de paiement de la cotisation ou prime.
Une logique des assureurs à connaître
Savez-vous que votre contrat peut être résilié également pour sinistralité excessive aux yeux de l'assureur ?
Ainsi, un conducteur bénéficiant du niveau 0.50 depuis plusieurs années, pourra néanmoins voir son contrat résilié par l'assureur s'il a déclaré, par exemple sur 3 ans, 4 sinistres même non responsables
Exemple : 1 sinistre « bris de glace », 1 accident de parking (tiers non identifié) et 2 sinistres non responsable - supposons 2 refus de priorité imputables à l'adversaire - cela varie en fonction des assureurs : parfois 3 sinistres non responsables en 2 ans suffisent.
Une politique difficile à admettre pour l'assuré, mais qui s'explique par 2 raisons :
- Aux yeux des assureurs, une accumulation de sinistres non responsables, même petits, est annonciatrice d'un gros sinistre à venir.
- Cela résulte également des conventions inter-sociétés qui laisse le coût des petits sinistres matériels (jusqu'à 6 500 € HT) à charge de votre assureur, même en cas de responsabilité de votre adversaire Cette impossibilité de recours sur l'assureur adverse a le même effet financier que si vous étiez responsable du sinistre…
Restez vigilant si votre assureur vous parle de « Bonus 50 à VIE » ! Car si celui-ci vous maintient votre bonus au niveau 0.50, même si vous avez 2 sinistres responsables la même année, cela ne l'empêchera pas de résilier votre contrat à l'échéance pour sinistralité excessive. Ne comptez pas sur le fait que votre nouvel assureur (si vous en trouvez facilement un avec 2 sinistres responsables sur la période de référence de 3 ans) vous maintiendra le niveau 0.50 : pour lui vous constituerez un risque aggravé.
Assurance malus : l'assurance qui accepte les risques malussés ou résiliés
Il existe des compagnies d'assurance qui se sont spécialisées dans les conducteurs avec malus ou risques aggravés : ces contrats sont souvent appelés « assurance malus ».
L'assurance malus est destinée aux conducteurs que les sociétés d'assurance ne veulent plus assurer pour différentes raisons :
- malus trop important (trop de sinistres) ;
- fausse déclaration au moment de la souscription ;
- non-paiement des primes annuelles ;
- antécédents d'alcoolémie au volant ;
- sinistralité excessive.
Malus assurance auto : un traitement adapté
Ces compagnies ou courtiers spécialisés ont l'habitude de traiter ce type de dossier : réponse rapide, cotation immédiate adaptée au risque.
Elles ne refusent presque personne. Toutefois l'alcoolémie récidiviste est un vrai problème pour les assurances.
Par ailleurs, de plus en plus, pour les plus de 70 ans, les assurances anticipent sur une éventuelle loi conditionnant la conservation des bonus à une visite médicale obligatoire, en exigeant elles-mêmes cette visite.
Les primes peuvent même être inférieures aux primes pratiquées par un assureur traditionnel, mais cela reste plutôt rare.
La prime n'en reste pas moins adaptée à la réalité du risque : 2 accidents mortels sur 5 sont en effet dus à l'alcool au volant, par exemple.
Assurance malus : des franchises souvent élevées
La plupart des garanties optionnelles (vol, dommage au véhicule) sont franchisées, ou tout simplement refusées, pour limiter le risque pris par l'assureur.
Article
En cas de sinistres, vous devrez donc vous acquitter de cette franchise. Renseignez-vous au sujet de son montant au moment de la souscription, car il est souvent élevé.
Ces franchises sont généralement réduites de 50 % après 1 an sans sinistre, dommage ou vol. Elles peuvent être supprimées au bout de 3 ans sans accident.
Le conseil : pour éviter de voir votre contrat résilié, redoublez de prudence, surtout si vous avez déjà eu un ou plusieurs sinistres (responsables ou non).
N'hésitez pas à prendre à votre charge un petit sinistre survenu seul (surtout si vous avez une franchise). Ne pas le déclarer vous évitera d'accumuler du malus et un sinistre responsable en plus…
Si votre contrat est résilié pour sinistre, utilisez les comparateurs d'assurance spécialisés pour les risques malussés, aggravés ou résiliés. Sélectionnez une offre en fonction du tarif mais aussi par rapport aux garanties offertes qui vous sont nécessaires.
Si vous ne trouvez pas un assureur qui accepte de vous garantir, adressez-vous au Bureau central de tarification (BCT)
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